Saint Girons Plage, le 08 juillet 1997 Aujourd’hui, j’ai rencontré l’océan. Océan, mon ami, mon frère, elle arrive, elle est tout proche, ne la repousse pas. Elle veut simplement voir et respirer un décor qu’elle n’avait pu qu’imaginer. Où évoluent des...
Romans, nouvelles, poèmes, billets d'humeur en ligne : ROMAN edité Des êtres particuliers : Les chapitres 01, 18 et 21, en extraits. Des êtres particuliers… racontent l'histoire de Catherine et de Roland. Pas seulement la leur. Il y a aussi Denise et...
Vous, les hommes... On vous aime quand même !!! Oui... vous les hommes ! Que les femmes vilipendent à plaisir, dont elles se gaussent à l’envi, vous... objets de leurs sarcasmes et de leurs cajoleries, de leurs foudres et de leurs « coups de foudre »,...
Cette salle est l’un de mes nombreux royaumes. Et un assez pimpant, ma foi ! D’épais et lourds rideaux d’un jaune tournesol éclaboussé d’ocre soutenu encadrent gaiement les larges baies ouvertes sur des jardins en friches. Une teinte soleil qui a coulé...
Une sensation étrange et jamais ressentie auparavant. La légèreté... voilà... une impression de légèreté, absolue ! D’un immatériel qui, soudain, lui serait palpable. Ou bien comme si son humaine consistance avait évolué jusqu’à pouvoir s’unir à l’impalpable....
C’était en fin d’année 1971… Des retrouvailles inattendues. Dans un bar, le Monaco, sur le Vieux Port. À l’époque je travaillais tout en haut de la rue Breteuil. Il m’arrivait plusieurs fois par semaine de ne pas rentrer directement à la maison. J’avais...
Un ciel bas, d’un gris sale déprimant, totalement déplacé au-dessus d’un village de Provence en ce premier jour d’août. L’homme - grand, au corps aussi robuste qu'un chêne, aussi souple qu'un peuplier, aussi noueux qu'un platane - s’accorda quelques secondes...
Sur moi... ton regard... Déjà mon ventre frémit ! J’en ferme les yeux… Ta main, sur ma peau… Déjà mon corps s’apprête ! Je retiens mes doigts… Tes bras, cercle doux… Déjà mon cœur s’affole ! J’en tremble, tu vois… Ta bouche, baiser… Et mon ventre se creuse...
3 - Dalhousie se cache, marmonna Elina ! - Et cette carte ne nous est d’aucune aide, rien alentour ne ressemble à ce qui y est tracé, souligna Nitia dépitée. - À mon avis, cette ligne-ci représente pourtant la rivière que nous longeons depuis l’aube,...
2 Au milieu même du cours d’eau, docile aux vaguelettes qui la poussaient, la barque étroite glissait, portant son fardeau endormi, désormais vulnérable aux premières lueurs de l’aube qui délayaient impitoyablement la sécurisante protection des ombres...
1 La frêle silhouette traversait les champs fraîchement retournés, trottinant sur les larges sillons de noire terre grasse. Aussi résolue et véloce qu’une intrépide souris égarée, elle s’éloignait des landes incultes alors que, devant elle, se dressait...
Rêver... c’est... C’est justement ça... ou plutôt là ! Oui c’est sûrement là, qu’Alice a franchi, un jour, à peine assoupie, la porte du royaume des songes. Regardez bien ! Ne les voyez-vous pas, ces traces qu’a laissées compère Lapin sur le sable tendre...
Le train s’étire tout au bord du quai. Un très vieux train ! Un train sans âge… presque un fantôme de train. Un train comme il en existait autrefois. J’avance… je ne sais pas pourquoi… mais j’avance. La locomotive à vapeur dresse fièrement sa cheminée,...
Bleus, fous, rêves doux Qui se diluent dès l'aube Il ne reste rien Blanc, chaud, sable d'or Qui coule entre les doigts Les eaux l'emportent Gris, sec, regard froid Au-dedans de soi tourné L'absence le broie Bruns, longs, cheveux lourds Qui blanchissent...
J’ai froid et j’ai mal à la tête... Et ce bruit dans ma poitrine quand je respire trop fort... J’suis pas bien du tout... Et puis... Je dois faire plus attention. Ce soir, j’ai failli me faire prendre. Et ce type n’a pas du tout l’air gentil... Heureusement...
Brûle, soleil bleu, Au ciel jaune des steppes, Courent les rennes. Les terres ocre Se craquèlent et saignent Aux sabots tranchants Le troupeau passe. Aux poussières d’or levées, Les herbes dansent Froides et blanches, Les eaux des lacs sommeillent. Emprise...
Je n’irai nulle part Je ne veux plus d’un ailleurs Je n’ai plus faim Je n’ai plus de mots à dire plus de rêves à poursuivre plus de désirs à satisfaire J’ai froid Je n’irai nulle part Je ne veux plus d’un ici Je n’ai plus soif Je n’ai plus de rires plus...
Mots sur papier Décrivent un devenir Sans impatience. Aux pleins délies Les rêves naissent désir Ô résonance ! Lignes abstraites Dénouent au fil horizon Leur délivrance. Chaude retraite Aux fiévreuses déraisons Ô espérance ! Plaintes murmures Montent...
Aimer ? Un mot qui, à lui seul, autorise l’exigence... Un mot pour lequel il ne faut renoncer à rien... Un mot qui interdit la moindre concession au temps... Un mot qui permet de croire en tous les demain à venir... Aimer ? Un mot à offrir avec la force...
J’ai, sais-tu, tout au bord du cœur, A portée de voix, Un chant de bonheur qui me vient de toi. J’ai, vois-tu, tout au fil des yeux, juste tendre les doigts, Un instant heureux pour toi et pour moi. J’ai, si fort, au plein de mes nuits, Refoulant l’ennui,...
La nuit... une autre. Pour poser son attente, Claire s’est réfugiée sur la terrasse, dans une obscurité à peine troublée par la faible clarté de la lune et celle d’une lampe oubliée dans la pièce voisine ; recroquevillée sur un fauteuil de jardin, frileusement...
Elles ont travaillé toute la journée, déjeunant, devant les documents étalés, d’un plateau apporté pour elles de la cantine où tous prennent leurs repas. Encore le lendemain et les jours suivants. Toute une semaine... à comparer, trouver une écriture...
l'enfant est debout il regarde le monde la terre ronde terre qui gronde vite, tout va si vite l'enfant panique tombe à genoux mains ouvertes, au soleil pause seconde plainte qui monte et glisse et inonde orient occident dans le silence naïve prière, va,...
Appel sortilège Main qui glisse sur ma hanche Dessine un galbe Cheville Caresse S’enroule Serpent Langueur docile Mon corps se détache Avance Tes mains Tes mains dessinent l’espace me dessinent captivent Nuit Trouble Tu dis Toi… toi J’écoute Tu dis… tu...
Devant l’appartement de Julie, les pieds bien au centre de l’amène « Bienvenue » inscrit sur le paillasson, Julien hésitait... Il était temps encore, pour lui, de faire demi-tour, de se contenter de glisser, ombre anonyme, sur le palier. Il n’était pas...